Boyer Pierre

Pierre BOYER
(Saxophoniste ténor, clarinettiste et chef d’orchestre)


Né à Limoges (France) le 24 mai 1942
Décédé à Yversay, près de Poitiers (France) le 16 juillet 1997
Père du batteur Simon « Shuffle » BOYER.
Il s’intéresse au jazz dès l’âge de treize ans et achète tous les disques qui lui tombent sous la main, aussi bien Lester Young, Coleman Hawkins, Sammy Price, Albert Nicholas, Guy Lafitte que Gerry Mulligan, Sonny Rollins, Stan Kenton ou Miles Davis. À dix-sept ans, il revend les derniers cités, mais n’avait aucun disque de style Nouvelle-Orléans. Il réalise qu’il est beaucoup plus difficile de jouer avec un son comme celui d’Harry Carney plutôt que celui de Gerry Mulligan. De même pour Louis Armstrong par rapport à Miles Davis. Il est venu au jazz authentique par les concerts du
Hot Club de Limoges , et c’est grâce à son président, Jean-Marie MASSE qu’il a trouvé sur place des musiciens de bon niveau. Il commence par apprendre à jouer de la clarinette et écoute surtout Barney BIGARD et Albert NICHIOLAS. S’étant procuré un saxophone alto, il écoute Johnny HODGES , Earl BOSTIC et Cannonball ADDERLEY. Son préféré est Bostic. Ce n’est que vers l’âge de vingt-cinq ans qu’il se met au saxo ténor qui devient son instrument de prédilection grâce à sa rencontre avec Buddy TATE et Guy LAFITTE. Il devient alors semi-professionnel. L’hiver il joue aux « Arcs » avec le saxophoniste Armand CONRAD et le reste de l’année avec BAUDINO à la « Taverne » à Nice où il demeure. Par la suite il revient s’installer à Limoges et forme avec quelques copains dont le batteur Ivan CAPELLE et les pianistes Pat GIRAUD , puis Alain OHIER une petite formation nommée « Swingin ’ Jazz Group » qui anime régulièrement un club limougeaud, le « Vip’s ». Il se produit au « Festival de St Gilles Croix de Vie » ou à celui de « Montauban ». Il enregistre avec Pat GIRAUD à l’orgue Hammond et devient quasi-professionnel. Il a alors l’occasion de jouer avec de nombreux musiciens dont le trompettiste Bill COLEMAN et la chanteuse Jan HARRINGTON. Il s’installe ensuite à Yversay, près de Poitiers, mais malheureusement, il est frappé d’une attaque cérébrale qui le laisse paralysé et privé de la parole. Sorti du coma, il survit quelque temps et décède à Yversay le 16 juillet 1997.