Bridgers Aaron

Aaron BRIDGERS

(Pianiste)

Né à Winston-Salem (Caroline du Nord) le 10 janvier 1918
Décédé à Paris (France) le 3 novembre 2003
Son père dirigeant un brass band local, il commence par apprendre le bugle et le cornet mais, comme il le raconte lui-même, il n’arrivait à sortir de ces instruments que des sons semblables à des hennissements de chevaux. Un voisin lui ayant offert un harmonium, il commence à s’intéresser au clavier, et à l’âge de quinze ans il étudie le piano classique.
En 1933, après avoir entendu Art TATUM à la radio, il décide de se consacrer au jazz. En 1939 il se rend à New York où il rencontre TATUM et devient son protégé, étudiant avec lui et avec Teddy WILSON. Mais ce n’est qu’en janvier 1948 qu’il devient professionnel lorsqu’il se rend en France et s’installe à Paris. Là, il accompagne une chanteuse guadeloupéenne : Moune de RIVEL dans son cabaret ; « Chez Moune » et joue également au « Lido ». Il devient ensuite l’accompagnateur et le pianiste résident de la chanteuse Inez CAVANAUGH quand elle ouvre son cabaret « Chez Inez » en 1949. Il tourne ensuite à Venise, Capri, en Suède comme soliste et joue à Copenhague avec Sidney BECHET mais, en 1951 il revient à Paris comme pianiste au « Ringside » et au « Bśuf sur le Toit ». À part un accompagnement des chanteuses Muriel GAINES et Mary BRYANT , il ne se produit qu’en soliste.
En 1954 il commence la première de ses deux longues résidences au « Mars Club » qui est interrompue en 1959 par une période au « Club Versailles » de New York. En 1955 il enregistre un album en trio « _Lush Life_ » et, revenu à Paris, il travaille dans les bars parisiens, dont dix ans au « Living Room », en alternance avec Art Simmons jusqu’ŕ la fermeture du club en 1974. La même année, il devient citoyen français. Il travaille aussi pour le théâtre, la radio et la télévision et participe à quelques films : « _Du rififi chez les hommes_ » (1954), « _Paris Blues_ » (1960), et « _J’ai bien l’honneur_ » (1984).
En 1999 il joue comme sideman dans l’album du saxophoniste Claude TISSENDIER « Ellington Moods » (Frémeaux 433).
Il est décédé à Paris (France) le 3 novembre 2003.