Noone Jimmie Sr

Jimmy « Jimmie » NOONE Sr

(Clarinettiste – Saxophoniste alto et soprano)

Né à Cut-Off (Louisiane) le 23 avril 1895

Décédé à Los Angeles (Californie) le 19 avril 1944

Né à la ferme familiale à Cut-Off, près de La Nouvelle-Orléans, il commence par jouer de la guitare à l’âge de dix ans.

Il étudie ensuite la clarinette à quinze ans.

Vers la fin de 1910, sa famille vient s’installer à La Nouvelle-Orléans et là, il commence à prendre des leçons avec Sidney BECHET qui était plus jeune que lui.

En 1913 il obtient son premier travail dans l’orchestre du trompettiste Freddie KEPPARD en remplacement de BECHET.

En 1914, lorsque KEPPARD quitte La Nouvelle-Orléans, NOONE forme avec le trompettiste Buddy PETIT le « Young Olympia Band ».

Il joue aussi avec le tromboniste Edward « Kid » ORY et le trompettiste Oscar « Papa » CELESTIN.

En 1916 et 1917 il dirige son propre trio aux « Pytian Temple Roof Gardens » pour les saisons d’été.

À la fin de 1917 il se rend à Chicago pour rejoindre Freddie KEPPARD et l’« Original Creole Band » qui jouent en résidence au « Logan Square Theatre » et tourne avec une formation dissoute au printemps 1918.

Il retourne alors brièvement à La Nouvelle-Orléans, jouant avec divers orchestres, puis revient à Chicago à l’automne de la même année avec le trompettiste Joe « King » OLIVER pour rejoindre l’orchestre du « Royal Gardens » dirigé alors par le bassiste William « Bill » JOHNSON.

Peu après, il double parallèlement en jouant les fins de nuit en résidence avec sa propre formation à l’« Edelweiss ».

Il reste au « Royal Gardens » jusqu’à l’été 1920, puis entre dans l’orchestre de Doc COOKE, jouant de la clarinette et du soprano.

Il joue régulièrement dans cette formation jusqu’à l’automne 1926, continuant à doubler durant les fins de nuit avec son petit groupement dans divers clubs de Chicago dont le « The Nest » à partir de l’été.

À l’automne 1926, « The Nest » est rebaptisé « The Apex Club »NOONE y dirige l’orchestre maison jusqu’à sa fermeture au printemps de 1928.

Au cours de cette période il enregistre, d’abord en 1923, avec la formation du batteur et chanteur Ollie POWERS et avec Joe « King » OLIVER.

Par la suite il enregistre avec l’orchestre de Doc COOKE et avec son orchestre de l’« Apex Club ».

Cet orchestre comprenait notamment le saxophoniste alto Joseph E. « Doc » POSTON et le pianiste Earl HINES.

Au cours de ces mêmes années à Chicago, il prend des leçons avec le clarinettiste classique renommé Franz SCHOEPP qui a également donné des leçons à Benny GOODMAN.

De 1928 à 1931 il continue à diriger diverses formations dans des clubs tels que « The Club Ambassador », « El Rado » et « Alvin Dansant ».

Au cours de cette période, il joue également en résidence avec un orchestre plus important au « Graystone Ballroom » de Detroit.

Le 31 mai 1931 il commence une résidence d’un mois au « Savoy Ballroom » de New York, puis retourne à Chicago et dirige une formation au « Club Dixie » (1932), « The Lido » (1933), « Midnite » (1934) et d’autres.

Au début de 1935 il revient à New York et forme un orchestre avec le contrebassiste Wellman BRAUD pour jouer au « Vodvil Club » de la 132ème rue, club qui a eu une courte existence.

De retour à Chicago il dirige un orchestre au « Platinium Lounge » en 1937, au « Swingland » en 1938 et d’autres encore.

À l’automne 1938 il entreprend une large tournée, dont plusieurs dates à La Nouvelle-Orléans.

En 1939 il joue au « Club DeLisa » et au « Cabin Inn ».

Il dirige aussi un grand orchestre pour la radio à la fin de 1939.

Par la suite il continue à diriger diverses formations au « The Coach » (1940-41), « Yes Yes Club » (1941), « Downbeat-Garrick » (1942) etc…

Il quitte Chicago pour une résidence à Omaha (Nebraska), puis avec son quintette au « The Tropics » de San Antonio (Texas) en mai-juin 1943.

Il se rend ensuite en Californie pour une nouvelle résidence au « Streets of Paris » à Hollywood en août 1943.

Il joue pour plusieurs dates à la radio et enregistre avec le tromboniste Edward « Kid » ORY, tout en continuant à diriger son propre orchestre.

En 1944 il joue dans le film « Block Busters » et meurt d’une crise cardiaque, chez lui, à Los Angeles le 19 avril 1944

Lewis George

George LEWIS

(Clarinettiste – Saxophoniste alto)

Né à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 13 juillet 1900

Décédé à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 31 décembre 1968

Son vrai non est George Louis Francis ZENO (le nom de la famille était à l’origine ZENON).

À sept ans il commence à apprendre la musique sur un fifre, mais à seize ans il achète une clarinette dont il apprend à jouer seul.

En 1917 il joue avec un orchestre de jeunes musiciens : « The Black Beagles » à Mandeville (Louisiane).

Il y rencontre le clarinettiste Isidore FRITZ dont il reconnaîtra plus tard qu’il a été la principale influence de son style.

Durant les cinq années suivantes il joue à La Nouvelle-Orléans avec divers leaders dont Buddy PETIT, Henry « Kid » RENA, Edward « Kid » ORY, Chris KELLY, Leonard PARKER etc…

Il joue aussi avec le « Pacific Brass Band ».

En 1923 il forme un orchestre et la même année il entame une longue association avec l’« Eureka Brass Band ».

En 1928 il doit interrompre son activité, s’étant cassé une jambe.

En 1929 il rejoint l’« Arnold DuPas’s Olympia Band » avec lequel il joue jusqu’en 1932.

Il joue ensuite brièvement avec l’orchestre du trompettiste Evan THOMAS dans lequel le second trompettiste est Bunk JOHNSON à Crowley (Louisiane).

Il y reste jusqu’à ce que le leader soit assassiné sur l’estrade d’un dancing à Rayne en 1932.

Il retourne alors à La Nouvelle-Orléans et travaille comme débardeur, continuant à jouer dans les parades avec le trompettiste « Kid » HOWARD et l’« Eureka Brass Band ».

Il travaille ensuite en résidence à l’« Harmony Inn », jouant principalement du saxophone alto.

En 1942 il prend part au premier enregistrement de Bunk JOHNSON qui le place au premier rang des musiciens du « Traditional Revival ».

Par la suite il dirige son propre orchestre à La Nouvelle-Orléans en résidence au « Gipsy Tea Room » (1943).

Il quitte La Nouvelle-Orléans en septembre 1945 pour travailler à New York dans l’orchestre de Bunk JOHNSON.

Lorsque celui-ci est dissous en 1946 il retourne chez lui à La Nouvelle-Orléans où il dirige une petite formation.

En 1947 et 1948 il est en résidence à la « Manny’s Tavern », jouant de la clarinette et du saxophone alto.

De 1949 à 1951 il travaille surtout sur « Bourbon Street » au « El Morocco Club » avec le trompettiste Elmer TALBOT et au « Dream Room ».

Il enregistre en 1950 et 1951 pour WDSU.

En 1952 il travaille au « Hangover Club » de San Francisco avec la chanteuse Lizzie MILES, puis commence à tourner régulièrement, dirigeant son propre orchestre et travaillant comme soliste à l’occasion.

Il conforte sa réputation internationale par plusieurs tournées en Europe et au japon (1957-1959).

Les dernières années de sa vie sa santé devient fragile, mais il continue à jouer à partir de 1961 au « Preservation Hall ».

Il est décédé à la Nouvelle-Orléans le 31 décembre 1968

Baquet George

George F. BAQUET

(Clarinettiste)


(THE ORIGINAL CREOLE ORCHESTRA avec George BAQUET, cl et Freddie KEPPARD, cnt)

Né à La Nouvelle-Orléans (Louisisane) en 1883

Décédé à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 14 janvier 1949

Frère du clarinettiste Achille Joseph BAQUET (1886-1956) et de Harold « Hal » BAQUET, mort à New York des suites d’un coup de poignard en novembre 1931.

Son père, Theogene BAQUET, né à La Nouvelle-Orléans vers 1858 et décédé dans cette même ville vers 1920, était un clarinettiste réputé qui a dirigé l’« Excelsior Brass Band » de 1880 à 1904.

Initié par son père, il débute à la clarinette en mi bémol (modèle plus petit que la clarinette classique en si bémol) dans le « Lyre Club Symphony Orchestra » que dirigeait celui-ci.

Le jeune George n’avait alors que quatorze ans (1897).

En 1900 il devient membre du premier « Onward Brass Band », puis en 1901 et 1902 du « Manuel Perez’s Imperial Orchestra ».

De 1902 à 1904 il tourne avec les « P.T. Wright’s Nashville Student Minstrels » avant de retourner à La Nouvelle-Orléans en 1905.

Là, il joue avec l’orchestre du cornettiste Buddy BOLDEN au « Oddfellows’ Hall », puis par la suite souvent avec BOLDEN pour des engagements de courte durée, doublant avec l’orchestre du batteur John ROBICHAUX, le « Magnolia Orchestra » et l’« Olympia Orchestra ».

En 1908 il commence à travailler régulièrement avec le trompettiste Freddie KEPPARD et joue pour des parades avec l’« Onward Brass Band ».

Après avoir effectué une longue tournée, il quitte La Nouvelle-Orléans avec KEPPARD en 1914 pour rejoindre à Los Angeles le bassiste Bill JOHNSON et le premier « Original Creole Orchestra ».

Après plusieurs tournées dans l’est avec l’orchestre, il le quitte au printemps de 1917.

Il travaille ensuite durant plusieurs années au « College Inn » à Coney Island (New York).

En 1923 il se rend à Philadelphie et rejoint les « Sam Gordon’s Lafayette Players » au « Dunbar Theatre ».

S’étant fixé dans cette ville, il y dirige par la suite ses propres groupements, notamment les « New Orleans Nighthawks » et les « George Bakey’s Swingsters » (sic).

Dans les années vingt il a enregistré avec la chanteuse Bessie SMITH, puis en 1929 avec Jelly « Roll » MORTON et ses « Red Hot Peppers ».

En 1940 il participe à un concert avec son élève Sidney BECHET.

George Baquet est décédé à La Nouvelle-Orléans le 14 janvier 1949

DeFranco Buddy

Boniface Ferdinand Leonard « Buddy » DeFRANCO

(Clarinettiste)


(Photo provenance internet)

Né à Camden (New Jersey) le 17 février 1923

Son père, aveugle, accordeur de piano et guitariste amateur lui apprend à jouer de la mandoline à l’âge de cinq ans.

À neuf ans il apprend la clarinette et plus tard le saxophone alto.

Vers treize ou quatorze ans il gagne un concours amateur à Philadelphie, concours sponsorisé par le tromboniste chef d’orchestre Tommy DORSEY.

Il étudie enfin la musique à la « Mastbaum Vocational School ».

Il commence à travailler dans l’orchestre du batteur Gene KRUPA de fin 1940 à 1942, puis dans celui du saxophoniste Charlie BARNET en 1942 et 43 et devient le principal soliste du « Dorsey’s Orchestra » de 1944 à février 1945, puis de juin 1945 à l’été 1946.

Il joue ensuite dans le « Boyd Raeburn’s Big Band » en 1947 et rejoint à nouveau Tommy DORSEY de fin 1947 à novembre 1948.

Par la suite il tente à deux reprises de diriger son propre « big band », mais sans succès, et continue à jouer avec de petits groupements, notamment fin 1948 dans le quartette du pianiste George SHEARING.

En 1950 il joue dans l’octette que dirige Count BASIE après la dissolution de son premier grand orchestre.

Il travaille ensuite avec le batteur Art BLAKEY et le pianiste Kenny DREW en 1952-1953.

En 1954 il tourne en Europe avec un quartette comprenant Sonny CLARK au piano, Gene WRIGHT à la contrebasse et Bobby WHITE à la batterie.

Vers le milieu de cette année, il tourne avec le « Jazz At The Philharmonic », puis reprend la direction de son quartette en 1955.

En 1958 il dirige des classes de jazz dans des écoles de Californie.

De 1966 à 1974 il dirige le « Glenn Miller Orchestra » puis retourne à l’enseignement, jouant de temps en temps dans des nightclubs.

Il effectue une tournée en Suède en 1975, puis se produit à Londres en 1980, ce séjour marquant le début d’une longue association avec le vibraphoniste Terry GIBBS avec qui il co-dirige un groupe au cours des années quatre-vingt-dix.

En 1998 il reçoit un « Grammy nomination » comme meilleur soliste pour son album « You must believe in swing » enregistré chez « Concorde ».

Roppolo Leon

Leon Joseph ROPPOLO

(Clarinettiste)


(Avec le trompette Paul MARES)

Né à Lutcher (Louisiane) le 16 mars 1902

Décédé en Louisiane le 5 octobre 1943

Son père était clarinettiste.

Il reçoit naturellement ses premières leçons de son père et apprend aussi la guitare dont il jouera occasionnellement au cours de sa carrière.

Son cousin Feno ROPPOLO était aussi clarinettiste.

Il obtient ses premiers engagements à Bucktown sur le lac Pontchartrain avec le tromboniste George BRUNIS et le trompettiste Paul MARES vers 1916, puis avec le pianiste Eddie SHIELDS et avec le tromboniste Santo PECORA vers 1917 dans divers clubs de La Nouvelle-Orléans.

Il tourne ensuite avec une troupe de vaudeville.

En 1917 il joue en résidence au « Toro’s Club », puis quitte La Nouvelle-Orléans avec un orchestre qui accompagne la chanteuse Bea PALMER.

Il travaille ensuite dans l’orchestre du pianiste Carlisle EVANS sur les riverboats et joue en résidence à Davenport (Iowa).

Il se rend ensuite à Chicago avec son ami d’enfance George BRUNIS et Paul MARES pour rejoindre les rangs du « Friars’ Inn Society Orchestra » vers 1921, orchestre qui sera rebaptisé plus tard « The New Orleans Rhythm Kings » (NORK).

En 1923 il se rend à New York avec Paul MARES et rejoint le « Al Siegal’s Orchestra » au « Mills Caprice » de Greenwich Village.

Il part ensuite au Texas rejoindre les « Peck Kelley’s Bad Boys » au cours de l’été 1924, puis rejoint Carlisle EVANS à St Paul (Minnesota) au « Marigold Gardens ».

Là il devient malade et doit regagner La Nouvelle-Orléans.

Rétabli, il joue avec le « Abbie Brunie’s Halfway House Orchestra », puis au printemps de 1925 il reforme avec Paul MARES les « New Orleans Rhythm Kings ».

Peu après il est atteint d’un sévère accident cérébral et doit être admis au « Louisiana Mental Home ».

Il continue cependant à jouer du saxophone ténor et de la clarinette, formant un orchestre au sein de la Maison médicale.

Il sort au début des années quarante, revient chez lui à La Nouvelle-Orléans, joue deux soirs avec Santo PECORA sur le S.S. Capitol, puis avec l’orchestre d’Abbie BRUNIS, puis passe le reste de sa vie dans un sanatorium où il forme à nouveau un orchestre pour continuer à jouer.

Il est décédé le 5 octobre 1943

Il est le compositeur de plusieurs standards, parmi lesquels : « Milenberg Joys », « Sugar Babe » et « Tin Roof Blues ».

Shaw Artie

Arthur Jacob «Artie» SHAW

(Clarinettiste, compositeur et chef d’orchestre)

(photo provenance internet)

Né à New York (New York) le 23 mai 1910
Décédé à Los Angeles (Californie) le 30 décembre 2004
Son véritable nom est Arthur Jacob ARSHAWSKY.
Il passe son enfance à New Haven (Connecticut) depuis l’âge de sept ans. À dix ans il commence par jouer du ukulélé et deux ans plus tard étudie le saxophone et entre dans le « New Haven High School Band ». Il gagne à cette époque un concours avec le banjoïste Gene BEECHER et forme son propre orchestre : « The Bellevue Ramblers » pour des petits engagements locaux à Liberty Pier, à Savin Rock et à Banham Lake. Il quitte la maison familiale à l’âge de quinze ans pour travailler dans le Kentucky, mais c’est un échec et il joue dans des orchestres itinérants pour rentrer à la maison.
Au cours de l’été 1925 il entre dans le « Johnny Cavallaro’s Dance Band » comme saxophoniste alto à New Haven et change son nom en Artie SHAW. Il tourne avec cet orchestre et l’année suivante se met à la clarinette qui devient son principal instrument.
Il joue en Floride avec CAVALLARO puis travaille avec Joe CANTOR et Merle JACOBS à Cleveland où il réside de 1927 à 1929. Là, il s’établit une réputation durable comme directeur musical et arrangeur pour un orchestre dirigé par le violoniste Austin WYLIE. Il rejoint ensuite les « Irving Aaronson’s Commanders » avec lesquels il tourne, jouant du saxophone ténor. Il se rend ensuite à Chicago en 1929, jouant en jam sessions avec plusieurs musiciens locaux. C’est à cette époque qu’il découvre la musique de Debussy et de Stravinsky dont il subit l’influence dans le développement de sa propre musique.
Plus tard il se rend à New York avec Aaronson et joue à Harlem dans des jam sessions chez « Pod’s and Jerry’s » sous la tutelle du pianiste Willie « The Lion » SMITH. Il s’inscrit au « Local 802 » (Syndicat des musiciens de New York), et de 1931 à 1935 joue en freelance avec Paul SPECHT , Vincent LOPEZ et Roger WOLFE KAHN., puis rejoint le trompettiste « Red » NICHOLS au « Park Central Hotel » de New York (1931). Il travaille ensuite pendant un an en studio avec Fred RICH à partir de l’automne 1931. À l’été 1933 il effectue une tournée avec l’orchestre de Roger WOLFE KAHN. Il travaille encore en freelance pour la radio et les studios d’enregistrement.
En 1934 il abandonne la musique pendant un an pour s’occuper d’une ferme à Bucks County (Pensylvanie). Il revient ensuite à New York pour travailler en freelance, puis dirige un quintette (clarinette et cordes) pour un concert à l’« Imperial Theatre » au cours de l’été 1935. Devant le succès, il commence à tourner avec son propre orchestre comprenant des cordes en 1936. Cette formation est dissoute l’année suivante et il réorganise un «big band» selon la formule traditionnelle et fait ses débuts à Boston en avril 1937. Avec cet orchestre il enregistre son premier tube « Beguine the Beguine » et devient une des formations les plus populaires de la «Swing Era», devenant un rival de Benny GOODMAN.
Au cours de l’été 1939 il doit interrompre ses activités pour subir une ablation des amygdales, et en novembre il dissout son orchestre, se rendant pour deux mois à Mexico.
Son orchestre a vu se succéder d’excellents musiciens ou chanteurs : le saxophoniste ténor Georgie AULD à partir de 1938, les batteurs George WETTLING (1936-37), Cliff LEEMAN (1937-38) et Buddy RICH (1939), le chanteur Leo WATSON (1937-38) et la chanteuse Billie HOLIDAY de mars à novembre 1938, ainsi que le trompettiste Bernie PRIVIN en 1938-39.
Il reforme un orchestre à la fin de l’été 1940, le dissout, puis le reforme en 1941. En 1940 il travaille à Hollywood pour le film de H.C. Potter « Second Chorus ».

Au printemps 1942 il est incorporé dans l’U.S. Navy et y dirige un orchestre pour tourner dans le Pacifique. De retour aux U.S.A. en novembre 1943, il est démobilisé pour raison de santé en févier 1944. Après une convalescence il reforme un nouvel orchestre en 1944. Cette formation, peut-être la plus orientée vers le jazz, comprend le trompettiste Roy ELDRIDGE , le saxophoniste Herbie STEWARD , le pianiste « Dodo » MARMAROSA et le guitariste Barney KESSEL. Un de ses enregistrements « Little Jazz » mettant en vedette Roy Eldridge devient un classique en 1945. Par la suite il dirige ses propres formations de façon sporadique et joue en invité à « Carnegie Hall » avec le « National Symphony Orchestra » en février 1949.
Au printemps 1940 il dirige un orchestre de cordes pour une courte résidence au « Bop City » À partir de septembre il tourne encore avec un orchestre, continuant à diriger au début des années cinquante. Il reprend ensuite de nouveau la direction d’une ferme à Skekomeko (New York) et en 1955 se rend en Espagne où il vit plusieurs années à Gerona, délaissant la musique pour écrire. Il revient aux U.S.A. en 1960 et vend sa propriété espagnole en 1962.
Pendant une vingtaine d’années il se retire à Lakeville (Connecticut) et se consacre à l’écriture et à l’adaptation pour le théâtre, devenant producteur de films et de pièces de théâtre. En 1983 il réorganise un orchestre avec lequel il joue occasionnellement, jouant encore durant les années quatre-vingt-dix sous la direction de Dick JOHNSON qui lui aussi joue de la clarinette. En 1992 il se rend à Londres pour y diriger son « Concerto pour clarinette », et en 2004 il reçoit un « Lifetime achievement Grammy Award ».
Artie SHAW est décédé à Los Angeles le 30 décembre 2004.
Il a été marié plusieurs fois, notamment avec les actrices Lana TURNER (1940) et Ava GARDNER (1945-46).

Levecque Gerard

Gérard LEVECQUE

(Clarinettiste)


(Gérard LEVECQUE est à l’extrême gauche – avec Django REINHARDT – photo source internet)

Né à Raismes, département du nord (France) le 1er juin 1924

Très jeune, il apprend la clarinette et se fait remarquer en venant disputer le Tournoi des amateurs 1942-1943 avec l’orchestre du Hot Club de Valenciennes.

Vers le milieu des années quarante, il devient professionnel et travaille longtemps comme arrangeur pour Django REINHARDT, devenant par la suite le clarinettiste du « Quintette du H.C.F. » avec lequel il enregistre en 1947.

Il joue ensuite avec la formation du trompettiste Alex RENARD, puis entre dans l’orchestre de Ray VENTURA.

À partir de cette époque son activité s’oriente plutôt vers la variété et l’on ne sait pratiquement plus rien de sa carrière musicale.

Marquet Alain

Alain MARQUET

(Clarinettiste)

Né à Eaubonne (Val d’Oise – France) le 24 juin 1942

Alain MARQUET compte comme un de nos meilleurs clarinettistes actuels en France.

On le rencontre dans de nombreuses formations de Jazz traditionnel allant du pur style Nouvelle-Orléans aux petites formations comme celle de « Fats » WALLER qu’il évoquait au sein du « Rhythm » dirigé par le pianiste François RILHAC.

On peut l’apprécier au sein du « Paris Washboard » avec le tromboniste Daniel BARDA et le pianiste Louis MAZETIER.

Également avec « Charquet and Co ».

Il prête aussi son concours à la formation dirigée par le trompettiste Laurent VERDEAUX : les « Dumoustier Stompers » où se côtoient amateurs et professionnels.

À l’occasion il dirige aussi son propre trio et participe au « Memorial Sidney Bechet » avec le batteur « Poumi » ARNAUD, le pianiste Christian AZZI, le sopraniste Olivier FRANC, le trompettiste Marcel BORNSTEIN et le contrebassiste Alf « Totol » MASSELIER.

Toujours actif il apparaît toujours dans les festivals d’été et dans les clubs parisiens.

Bechet Sidney

Sidney Joseph BECHET

(Clarinettiste – Saxophoniste soprano – compositeur)

Né à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 14 mai 1891

Décédé à Paris (France) le 14 mai 1959

Né dans une famille de musiciens, Sidney était le plus jeune de sept enfants.

L’un de ses quatre frères, Leonard Victor BECHET (1886-17.09.1952), a été peu de temps musicien professionnel (tromboniste) avant de devenir dentiste, et son fils Leonard Jr., né à La Nouvelle-Orléans le 16 août 1927, jouait du saxophone et a été pendant un temps le manager de son oncle Sidney.

Très jeune, Sidney s’empare d’une clarinette et prend quelques leçons avec  Lorenzo Anselmo TIO Jr., « Big Eye » Louis NELSON et George BAQUET, mais demeure quasiment autodidacte.

Dès l’âge de douze ans il commence à jouer avec les divers orchestres qui commencent à fleurir à La Nouvelle-Orléans : les « Buddy Petit’s Young Olympians », l’« Olympia Band », dans lequel il remplace « Big Eye » Louis NELSON, le « Bunk Johnson’s Eagle Band » ainsi que l’orchestre du tromboniste Jack CAREY qui comprenait aussi son frère « Mutt » CAREY au cornet.

Il travaille aussi en « freelance » avec le pianiste Richard M. JONES, le trompettiste Freddie KEPPARD et d’autres.

Il joue également du cornet dans des orchestres de parade dont celui du cornettiste Henry ALLEN Sr..

Au printemps de 1914, quand Freddie KEPPARD et George BAQUET quittent l’« Olympia Band » pour tourner avec l’« Original Creole Band » de Bill JOHNSON, Sidney et Joe OLIVER (le futur « King ») les remplacent dans l’orchestre.

En 1916, il quitte La Nouvelle-Orléans pour suivre un show itinérant, au départ avec le quartette de Clarence WILLIAMS et du pianiste Louis WADE.

WADE et BECHET quittent le show à Galveston (Texas) pour suivre une tournée de « Carnaval » pendant deux mois.

Durant ses retours occasionnels à La Nouvelle-Orléans, il joue souvent au « Clairborne Street Theatre » ou au « Ste Catherine’s Hall ».

En 1916 il travaille aussi avec Joe « King » OLIVER au « Big 25 » et au « Pete Lala’s », participant aussi aux parades avec des « brass bands » au sein desquels il joue du cornet.

Il quitte La Nouvelle-Orléans au cours de l’été 1917 jouant dans le « Bruce and Bruce Touring Company » en Georgie, Alabama, Ohio et Indiana.

Il quitte la « Company » à Chicago à la fin de 1917 et rejoint l’orchestre de Lawrence DUHÉ au « De luxe Cafe ».

Plus tard il joue au « Dreamland » et au « Monogram Theatre », travaillant occasionnellement avec Joe « King » OLIVER.

Il joue ensuite avec Freddie KEPPARD au « De Luxe Cafe » ainsi qu’avec le pianiste Anthony « Tony » JACKSON au « Pekin Cabaret ».

C’est à cette époque que BECHET achète son premier saxophone soprano (modèle courbe comme un petit alto) et abandonne ses essais quelques semaines plus tard.

Il auditionne pour l’orchestre de Jim EUROPE peu de temps avant la mort du chef et rejoint le « Will Marion Cook’s Southern Syncopated Orchestra » à Chicago.

Il se rend avec cette formation à New York.

Là, il joue avec le « Lt. Tim Brymn’s Orchestra » à Coney Island (New York).

En juin 1919 il rejoint l’orchestre de Will Marion COOK pour un voyage en Europe.

C’est à Londres qu’il achète son premier modèle de saxophone soprano droit et peu de temps après l’utilise pour ses prestations.

Il reste à Londres avec une fraction de l’orchestre de COOK.

Cette petite formation dirigée par le batteur Benny PEYTON joue à l’« Embassy Club » et à l’« Hammersmith Palais ».

Au printemps de 1920 il se rend à Paris pour des engagements avec le « Southern Syncopated Orchestra » à l’« Apollo » et d’autres établissements, puis revient jouer en résidence à Londres au « Hammersmith Palais » avec les « Benny Peyton’s Jazz Kings », jouant aussi au « Rector’s Club ».

C’est à Londres que le chef d’orchestre symphonique suisse Ernest ANSERMET entend l’orchestre et écrit un article où il décrit BECHET comme un extraordinaire virtuose de la clarinette et « un artiste de génie ».

En juin 1920 il joue à Bruxelles avec les « Louis Mitchell’s Jazz Kings ».

C’est à cette époque qu’il délaisse la clarinette au profit du saxophone soprano droit.

Il n’utilise plus la clarinette que pour quelques enregistrements.

Arrêté pour une implication dans une bagarre, il est emprisonné quelques mois, puis expulsé de Grande Bretagne.

Il rentre à New York vers la fin de 1921 et joue avec le pianiste Ford DABNEY (le compositeur de « Shine »).

Il est ensuite engagé comme acteur et musicien dans le « Donald Haywood’s « How come ? » Show ».

Après une tournée, il quitte le show à New York au printemps de 1923 et travaille avec la chanteuse Mammie SMITH et divers orchestres.

Il tourne ensuite avec la « Cooper’s « Black and White Revue », puis avec le « Seven Eleven Show » au printemps de 1925.

De retour à New York, il joue quelque temps avec Duke ELLINGTON et avec le pianiste James P. JOHNSON au « Kentucky Club ».

Il dirige ensuite son « New Orleans Creole Jazz Band » au « Rhythm Club », puis ouvre son propre club : le « Club Basha » à New York.

Au cours de ces années, il a enregistré avec le « Clarence William’s Blue Five » et diverses chanteuses comme Sarah MARTIN, Eva TAYLOR (l’épouse de Clarence WILLIAMS) ou Mammie SMITH.

C’est pendant la période au « Club Basha » que Johnny HODGES devient l’élève de Sidney qui l’engage dans son orchestre.

HODGES fera par la suite la carrière que l’on connaît au sein de l’orchestre de Duke ELLINGTON.

En septembre 1925 BECHET s’embarque pour l’Europe avec la « Revue Nègre » dont la vedette est la chanteuse et danseuse Josephine BAKER.

L’orchestre est dirigé par le pianiste Claude HOPKINS.

Début 1926 il quitte le show et de février à mars 1926, il effectue une tournée en Russie avec un orchestre dans lequel figurent aussi en vedette Benny PEYTON et le tromboniste Frank WITHERS.

Après Moscou l’orchestre joue à Kiev, Kharkov et Odessa.

Il revient ensuite à Berlin où il dirige une petite formation.

Peu après il organise un orchestre de quatorze musiciens pour une nouvelle tournée de la « Revue Nègre ».

Après cette tournée européenne en 1927, l’orchestre est dissous à Munich.

Il dirige alors à nouveau une petite formation à Frankfort sur le Main puis se rend à Paris pour rejoindre le chanteur Noble SISSLE aux « Ambassadeurs » au cours de l’été 1928, jouant du soprano et doublant au saxophone contrebasse en mi bémol.

Un peu plus tard dans l’année il joue « Chez Florence » avec les « International Five », orchestre de neuf musiciens comme son nom ne l’indique pas.

En janvier 1929 il joue brièvement avec Benny PEYTON, puis est emprisonné à Paris pendant onze mois à la suite d’une bagarre à coups de révolver avec le banjoïste Big-Mike McKENDRICK.

Libéré en décembre 1929, il se rend à Berlin où il joue en résidence au « Wild West Bar » et au « Hans Vaterland ».

Il tourne ensuite de nouveau avec la « Revue Nègre » et quitte le show à Amsterdam, reprenant le bateau pour New York.

Au début de 1931 il rejoint Noble SISSLE puis le quitte pour effectuer une tournée en Nouvelle-Angleterre avec Duke ELLINGTON en mai 1932.

C’est alors qu’il crée avec le trompettiste Tommy LADNIER les « New Orleans Feetwarmers » qui nous ont laissé une belle série d’enregistrements.

Avec cet orchestre, il joue au « Saratoga Club », au « White Plains » et à Jersey City avant de débuter un engagement au « Savoy Ballroom » de Harlem en septembre 1932.

Le groupe est dissous au début de 1933.

BECHET travaille ensuite avec  Lorenzo Anselmo TIO Jr. au « Nest Club » avant de rejoindre le pianiste Willie « The Lion » SMITH au « Jerry Preston’s Log Cabin Club ».

Les affaires étant difficiles et les engagements devenant plus rares, il abandonne pendant quelque temps la musique, et avec Tommy LADNIER ils ouvrent une boutique de tailleur : la « Southern Taylor Shop » à New York.

En 1934 il reprend son soprano et rejoint Noble SISSLE à Chicago, et à l’exception d’une courte interruption, il reste avec cet orchestre jusqu’en octobre 1938.

Il dirige ensuite un orchestre avec le batteur Zutty SINGLETON chez « Nick’s » à New York d’octobre 1938 à février 1939.

Il réunit de façon éphémère les « New Orleans Feetwarmers » avec Tommy LADNIER pour participer au fameux concert « From Spiritual to Swing » à « Carnegie Hall » le 23 décembre 1938.

À partir de cette époque il commence à enregistrer abondamment pour Blue Note et Victor, soit comme leader, soit comme membre de formations diverses.

Il joue à nouveau chez « Nick’s » de février à mai 1940.

Au cours de l’été il joue à Philadelphie après avoir participé le 26 mai 1940 à un concert avec le clarinettiste George BAQUET.

En août il dirige un quintette à l’« Enduro Restaurant » de Brooklyn (New York), puis au « Log Cabin » à Fonda (New York) de novembre 1940 à février 1941, et enfin au « Mimo Club » de New York.

Durant la Seconde Guerre Mondiale il joue régulièrement chez « Nick’s », au « Ryan’s » et divers autres clubs de New York.

Il prend part à plusieurs concerts d’Eddie CONDON au « Town Hall ».

Occasionnellement il dirige un quartette en résidence hors de New York : à Paterson (New Jersey), Philadelphie en 1943 et Springfield (Illinois) en 1944.

En janvier 1945 il joue avec Louis ARMSTRONG au « Jazz Foundation Concert » à La Nouvelle-Orléans.

Vers le milieu des années quarante il participe à plusieurs séances d’enregistrements pour la marque « King Jazz » avec Milton « Mezz » MEZZROW.

Ces enregistrements sont devenus historiques.

À partir de janvier 1945 il dirige un orchestre au « Savoy » de Boston avant de revenir à New York en janvier 1946, date à partir de laquelle il commence à se produire très souvent comme vedette invitée.

Il enseigne régulièrement à New York et dirige un trio comprenant le pianiste Lloyd PHILLIPS et le batteur Freddie MOORE chez « Jimmy Ryan’s » en 1947, à l’exception d’une interruption au cours de l’été pour maladie.

En 1948 il se produit au « Jazz Ltd » de Chicago et revient au printemps de 1949 chez « Jimmy Ryan’s » à New York en compagnie du tromboniste Russell « Big Chief » MOORE, du pianiste Sammy PRICE et du batteur Kansas FIELDS.

En mai 1949 il se rend en France pour le « Festival de Jazz » de Paris, puis retourne au « Ryan’s », au « Jazz Ltd » et d’autres clubs.

De nouveau il revient en Europe en septembre 1949, joue brièvement à Londres en novembre, rentre aux U.S.A. puis revient travailler en Europe de juin à septembre 1950.

À partir de l’été 1951 BECHET s’installe définitivement en France, jouant tantôt avec l’orchestre du clarinettiste Claude LUTER, tantôt avec celui du clarinettiste André REWELIOTTY.

D’octobre à décembre il effectue une tournée aux U.S.A. en vedette invitée, puis en 1953 se rend pour la première fois à San Francisco.

En septembre 1956 il tourne en Angleterre et en 1957 en Argentine et au Chili.

Devenu une immense vedette en France, il enregistre abondamment pour la marque Vogue et en juillet 1958 il se produit à l’« Exposition Universelle » de Bruxelles avec un « All Stars » comprenant le trompettiste Buck CLAYTON et le tromboniste Vic DICKENSON.

Il apparaît dans plusieurs films : « Blues » (ou « L’inspecteur connaît la musique »), « Série Noire » et « Ce coquin de Boubou ».

Il nous a laissé aussi un livre de souvenirs : « La musique c’est ma vie ».

Sidney BECHET a eu un fils en France, Daniel, qui est devenu batteur professionnel.

Il est décédé à Paris le 14 mai 1959 des suites d’un cancer du poumon.

Sidney BECHET est un des créateurs les plus importants du Jazz avec Louis ARMSTRONG et Duke ELLINGTON.

Rostaing Hubert

Hubert ROSTAING

(Clarinettiste – Saxophoniste alto – Compositeur – Chef d’orchestre)

Né à Lyon (France) le 17 septembre 1918

Décédé à Paris (France) le 10 juin 1990

Le jeune Hubert grandit à Alger où il fréquente le conservatoire de musique.

Il y apprend la clarinette, mais est vite attiré par le jazz.

Il subit l’influence d’Artie SHAW et de Benny GOODMAN.

Séduit aussi un peu plus tard par le saxophone alto de Benny CARTER, il s’entraîne sur un vieux saxophone et par la suite participe à des spectacles de variétés.

Il commence sa carrière professionnelle à Alger avec les « Red Hotters », effectuant avec eux une tournée en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie et Maroc).

En 1939 il rentre en France, d’abord en Corse, puis sur le continent où il se produit jusqu’au Luxembourg.

Peu après il s’installe à Paris et joue chez « Mimi Pinson » du saxophone ténor et du bandonéon dans des orchestres de variétés.

Le saxophoniste ténor et chef d’orchestre Alix COMBELLE le remarque et il est engagé dans le « Quintette du Hot Club de France » de Django REINHARDT en remplacement du violoniste Stephane GRAPPELLI retenu en Angleterre pendant la Seconde Guerre Mondiale.

De 1940 à 1962 il enregistre beaucoup, notamment avec Django le fameux « Nuages » qui devient un énorme succès.

Il joue du jazz en compagnie du batteur Pierre FOUAD, du saxophoniste Robert MAVOUNZY, de Charley BAZIN et de l’accordéoniste Gus VISEUR.

Il joue aussi dans l’orchestre de Raymond LEGRAND (père du compositeur Michel LEGRAND).

Il joue également et enregistre avec le trompettiste Aimé BARELLI (1940-1943), le trompettiste Harry COOPER, l’orchestre de Jacques HÉLIAN et avec le trompettiste Rex STEWART.

En 1944 il joue dans diverses salles de spectacles parisiennes où il croise le clarinettiste Claude ABADIE, Eddie BARCLAY et Boris VIAN.

Au cours de la seconde moitié des années quarante, il se produit aux « Ambassadeurs », au « Club des Champs Élysées », au « Pré-Catelan », au « Théâtre Marigny et au « Théâtre Édouard VII ».

En 1951 et 1952 il dirige l’orchestre du « Moulin Rouge », puis travaille chez « Patachou ».

En 1955, devant le succès des disques du saxophoniste alto Earl BOSTIC, il enregistre une série de disques au saxophone alto dans un style voisin, sous le pseudonyme d’Earl CADILLAC.

Le 27 avril 1957 il accompagne le pianiste-chanteur « Nat-King » COLE au « Palais de Chaillot ».

La même année il dirige l’orchestre du music-hall « L’Alhambra ».

En 1958 et 1959 il s’intègre à la petite formation constituée par le pianiste Bob CASTELLA pour accompagner le chanteur Yves MONTAND.

Après 1962 il quitte la scène du jazz et s’oriente vers la musique de films comme compositeur, arrangeur et chef d’orchestre.

On peut le voir dans des films tels que « Je n’aime que toi » de Pierre MONTAZEL (1949) ou « La route du bonheur » de Maurice LABRO et Giorgio SIMONELLI (1952).

Il apparaît aussi dans le documentaire Django REINHARDT de Paul PAVIOT (1958)

Hubert ROSTAING est décédé à Paris le 10 juin 1990